Interview de Hell Dunkel (avec Magali)

Présentation du groupe :

Hell Dunkel était un groupe de Black Sympho originaire de Toulouse. Le groupe s'est formé en 1998 d'abord sans nom, avant d'en choisir un premier, Ad Noctem Aeternam vers 1999. Peu avant 2000 le groupe trouve son nom final, Hell Dunkel. Voici donc l'interview au sujet de celui-ci avec Magali, ancienne claviériste du groupe!

Sommaire :

L'Interview :

Question n°1 : Salut, merci Elenya d’avoir accepté cette interview au sujet de ton ancien groupe, Hell Dunkel! Peux-tu commencer par te présenter?

Mag : Salut Merci à toi de retracer le parcours des musiciens et groupes qui se produisaient autour des années 2000. C’est une initiative qui fera plaisir à pas mal de monde. En tout premier je dirais qu’ Elenya est pseudo que j’avais complètement oublié et qui me semble lointain et étrange à endosser de nouveau. Du coup tu peux m’appeler Mag.

J’ai eu mon tout premier groupe de Metal lorsque j’étais au lycée, il s’appelait Ad Noctem Aeternam…jusqu’à ce qu’il devienne Hell Dunkel. C’était un projet qui a démarré dans un garage, très inspiré par les groupes de Dark Metal extrêmes et de Black Sympho de l’époque : Cradle, Dimmu, Moonspell, Anorexia Nervosa,...

Pour ma part je suis arrivée au Metal par le Black et tout particulièrement en découvrant Emperor. J’ai participé à différents projets sur Toulouse : Hell Dunkel (de 1999 à 2008), Grimoria (pour Winds of Chaos), Iraven (de 2001 à 2008) et plus furtivement dans Lex Talionis à l’époque de Inhuman Violence. Eh si j’ai bonne mémoire pour le Prelude to Lust de l’album Sectanik Noecide de Fornication, que l’on m’avait demandé la veille de l’enregistrement.

Après une bonne dizaine d’années de dérive, et quelques featurings (notamment aux côtés de Alexandre Guiraud pour Wizart Music), j’ai découvert le Metal Progressif.

Le Prog : c’est clairement un second coup de foudre musical. Est né de cette découverte : Quanth autour de 2017. Ce qui m’a permis de rencontrer des musiciens de génie, adeptes de Metal moderne, de Djent, de Prog… notamment Sébastien Rouzoul (Taotopia, Zaiph…) et mon compère Johann Brassac (Are We Lost?, Camaquen, Zaiph, Furya…) avec qui j’ai monté il y a quelques années le collectif Arkness. Arkness est le projet qui occupe une grande partie de mon temps libre et qui fait la jonction entre les univers qui me parlent : le Black, le Prog et la musique de type cinématographique.

Pour finir ma présentation (pas trop longue j’espère?) il me faut également mentionner mon autre projet toujours d’actualité : Moïra (du Metal Prog/Post Hardcore) avec qui on tourne pas mal.

Question n°2 : (On partira donc sur Mag!) Avant de rentrer dans le vif, je voudrais clarifier quelque chose… C’est “Helldunkel”, “HellDunkel” ou “Hell Dunkel”?

Mag : Alors j’ai souvent douté également mais c’était bien Hell Dunkel.

Question n°3 : Je fais cette interview un peu dans le flou, de Helldunkel je ne connais que le nom! D’après Nilas vous jouiez du Black Sympho, quel était ton rôle au sein du groupe et quel était le line-up?

Mag : Il y a eu beaucoup de monde qui est passé dans Hell Dunkel. Ancien Might et Borg, respectivement guitariste et bassiste (également tous deux chanteur et bassiste dans Iraven). Honnêtement je vais oublier des personnes, j’en suis désolée. Mais il me semble important de mentionner Patrick (Nacht chanteur guitariste dans NachtHymnen puis Seth), Cédric, JC (Frigg), tous deux anciens guitaristes.

Question n°4 : Raconte-nous la formation du groupe, en quelle année, où, par qui…

Mag : J’ai rejoint Hell Dunkel alors que le groupe n’avait pas encore son premier nom "Ad Noctem Aeternam". En 1998, il me semble. Les fondateurs originels sont Dimitri (Dahrm) qui a chanté sur Winds of Chaos dans Grimoria, et John Scarias, vers qui vont mes pensées les plus sincères (batteur dans Putrefaction notamment).

Question n°5 : Quelles étaient vos influences en tant que groupe et plus personnellement pour toi, qu’est-ce qui t’inspirait aux claviers?

Mag : Comme tous les metalleux de 17 ans, je crois que l’on était attirés par l’imagerie vampirique, le côté théâtralisé du Metal. J’étais inspirée déjà par les BO de films et la musique classique. J’aimais les sensations que procurait une musique si extrême et volontairement inabordable, vers laquelle il fallait volontairement choisir d’aller.

Question n°6 : Avez-vous fait des concerts? Si oui, des souvenirs particuliers à nous partager? Aviez-vous pour objectif d’être un groupe plus fait pour le live ou les enregistrements?

Mag : On a tourné dans les salles quasi underground de l’époque, et il y en avait beaucoup plus. Je sais qu’il y a également des vidéos sur YouTube de nos participations à Emergenza.

Hell Dunkel était plutôt taillé pour le live car on a jamais pris le temps d’enregistrer quelque chose de propre. Et ce n’est pas faute de s’être cotisé pour acquérir un 4 pistes. Ce qui est plutôt surprenant vu le nombre d’années passées ensemble. On avait juste des petites maquettes à notre actif. Je pense que pour Xavier, Romu et moi : cela était dû au fait que nous avons passé beaucoup de temps à enregistrer pour Iraven, qui se voulait plus semi-pro. À contrario, Hell Dunkel était plus un projet de coeur et très underground au final.

Question n°7 : Il semblerait que des enregistrements de répets existent, est-ce que vous les aviez publiés ou étaient-ils juste pour vous?

Mag : Ils nous ont servis à démarcher pour des concerts. Mais rien de plus, de mémoire.

Question n°8 : Avez-vous enregistré des démos/EPs/albums dont je n’aurais pas eu vent?

Mag : Après quelques fouilles : je peux te faire écouter un titre au moins. Au final je pense que l’on en avait une petite quinzaine qui tournaient vraiment ? Dur à dire….

Question n°9 : Quel est le statut du groupe aujourd’hui? Est-il toujours actif ou avez vous cessé toute activité avec celui-ci?

Mag : C’est un excellent souvenir. Le groupe n’existe plus depuis longtemps et cela restera ainsi. Ses membres principaux sont géographiquement éloignés et bien occupés dans leur vie actuelle, et Hell Dunkel ne peut exister sans eux.

Question n°10 : Durant la période d’activité du groupe, avez-vous eu des réseaux sociaux, un site ou quoi que ce soit pour partager votre groupe? Ou êtes-vous restés dans l’ombre du début à la fin?

Mag : Un Myspace, probablement comme tous les groupes de l’époque. Également un site qui n’existe plus.

Question n°11 : Hors de Hell Dunkel, Grimoria et Iraven, as-tu participé à d’autres formations par le passé?

Mag : Lex Talionis, mais très peu de temps.

Question n°12 : Tu joues aujourd’hui dans Moïra. Peux-tu nous donner un historique du groupe pour le faire découvrir à ceux qui nous lisent? Le dernier album “Heyoka” date de 2017, avez-vous du nouveau de prévu?

Mag : Nous sommes en plein enregistrement. C’est un groupe qui date de 2012 avec pas mal de changements de line-up. On peut nous trouver sur Facebook ou Instagram (Linktree). On joue pas mal en ce moment. C’est un groupe composé de gens supers et de sacrés bons musiciens!

Question n°13 : J’aurais du mal à classer Moïra, sur Bandcamp vous avez mis Experimental Rock dans vos tags donc on va rester là dessus. Quand on voit les autres groupes avec lesquels tu as joué, on est loin du Black Metal. Est-ce un choix d’avoir changé drastiquement de genre musical ou est-ce que ça s’est fait comme ça? Peux-tu nous parler de ton rapport au Black Metal et plus généralement à la musique que tu fais?

Mag : Oui avec Moïra, on est loin du Black. Flo notre batteur est plus un adepte d’un jeu à la Meshuggah ou à la Tool. Toutefois on retrouve encore du Black dans mon projet actuel de coeur : Arkness. Je pense qu’il est l’héritier d’Hell Dunkel, où je faisais figure de compositrice principale. J’y mets tout ce qui me passe par la tête. Prog oblige, je peux même extrapoler sur des titres de douze minutes… Arkness est un projet solo qui s’est changé peu à peu en collectif. Nous étions par exemple 17 musiciens à enregistrer sur le premier album. Je te fais suivre le lien du dernier single en date où tu retrouveras la touche de Black, qui fait toujours partie de mon ADN musical. Le Black Metal me touche toujours autant mais j’aime bien plus lorsqu’il est intégré au prog par exemple. Quand il se matérialise de nulle part, telle une lame de fond. Quelque-chose qui vient chambouler les codes mis en place tout au long du morceau. Une part de moi restera toujours fidèle à Emperor, l’autre suit Ihsahn de près! Je pense qu’il est l’artiste qui m’inspirera toujours le plus.

Conclusion : Merci beaucoup Mag, d’avoir pris le temps de nous éclairer sur Hell Dunkel (et un peu plus comme d’habitude). Tu as carte blanche pour le mot de la fin!

Mag : Je te remercie de te lancer dans cette collection d’interviews qui constitue une forme de recueil d’une époque passée.

Informations diverses :

Line-up :

Hell Dunkel a vu passer bon nombre de musiciens au fil des années, voici une liste de ces derniers!

Galerie :

Liens :

Interview réalisée en Juin 2025. Publiée le 19/06/2025